Depuis plusieurs années, la psychologie admet, preuves à l'appui, que les évènements pathogènes peuvent nous impacter jusque dans nos gènes, dont le fonctionnement peut être modifié. Ainsi donc, le « psychologique » semble insuffisant pour expliquer les conséquences délétères de certains évènements de vie, dont les évènements traumatiques, auxquels chacun de nous peut être confronté. Des conséquences dont nos enfants et nos petits-enfants semblent pouvoir hériter. En effet, tout se passe comme si les évènements traumatiques ou émotionnellement négatifs pouvaient laisser, tout au long de la vie, des sortes de cicatrices moléculaires susceptibles de se transmettre à notre descendance. De plus en plus de recherches ont mis en lien les processus de chronicisation du stress avec des modifications épigénétiques des gènes, justement impliqués dans la régulation de ce stress et des émotions en général. Le terme « épigénétique » désigne ici les modifications qui viennent affecter l'activité des gènes ; c'est notre environnement qui agirait sur le caractère actif ou non de certains de nos gènes, impactant en cascade la production (ou la non-production) de protéines qui participent à la modulation de l'expression de certains de nos comportements. Cet ouvrage dresse un panorama le plus large possible de la problématique épigénétique afin que les psychologues et autres chercheurs du domaine puissent bénéficier d'un socle de connaissances susceptibles de les éclairer dans leur démarche de prise en charge. L'épigénétique, comme les neurosciences ou encore le développement des environnements virtuels pour la psychothérapie, sont autant de nouveaux domaines que la psychologie se doit de saisir, de maîtriser et de comprendre. (4e de couverture)
