Qu’elle soit assidue ou détendue, la lecture des Aventures de Tintin met lectrices et lecteurs au contact d’un univers où apparaît, notamment par le franchissement de frontières, une grande diversité de traditions et de coutumes, mais aussi de règles ou de « lois » dont les sources, également diverses, ne sont pas nécessairement d’origine étatique. S’ajustant à cet ensemble normatif, le comportement du héros – et de ses compagnons, de fortune comme d’infortune – ne peut dès lors manquer d’interpeller le juriste, quel que soit son domaine d’expertise. L’œuvre prise dans son ensemble foisonne en outre d’exemples concrets d’accidents, de dommages, de rapports contractuels, d’intermédiaires, de figures du travail, d’inventions, de trafics en tous genres… Sujets comme objets de droit sont ainsi omniprésents dans l’œuvre, sans pour autant que le Droit y ait prépondérance, voire même une quelconque importance. Paradoxe ? Cela suffit toutefois à justifier que la place du Droit en tintinologie soit questionnée et analysée. C’est dire qu’en livrant ces « regards de juristes » sur Les Aventures de Tintin, le présent ouvrage entend offrir aux lectrices et aux lecteurs une série de points de vue sur différents aspects de l’œuvre, que l’on se focalise sur celle-ci en général ou que l’on prête davantage attention à un album ou à un personnage en particulier. Juristes comme non-juristes pourront ainsi découvrir les Aventures sous un nouveau jour et constater, s’il en était besoin, que l’œuvre de Hergé est aussi riche qu’intemporelle. (4e de couverture)
