Depuis une décennie, entreprises, gouvernements et médias ne ménagent pas leurs efforts pour vendre le rêve d’une révolution numérique. La refuser serait passer à côté de la marche inéluctable de l’histoire. D’autres, à l’inverse, s’inquiètent d’une prise de pouvoir par les machines qui aura raison de nos emplois et de nos libertés. De discours apologétiques en prophéties apocalyptiques, on en oublierait que le changement technologique ne s’impose pas à la manière d’une fatalité naturelle. Voulu, encadré et construit, il est par essence politique. Au lieu de se laisser aveugler par l’apparente nouveauté de l’intelligence artificielle, il faut la replacer dans l’histoire longue de l’organisation du travail. Elle prolonge et intensifie la logique tayloriste née dans les usines Ford : le travail est décomposé en une série de tâches, la conception séparée de l’exécution. Le déploiement du management algorithmique a pour principal but d’accentuer le contrôle de la main-d’œuvre, et sa déqualification. Résister à l’emprise des machines, comme l’ont fait les luddites il y a deux siècles, ce n’est donc pas rejeter le progrès mais s’attaquer aux intérêts du patronat. (4e de couverture)
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